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Confiance en soi : chasser les idées qui nous enferment




Manque de confiance en soi, pessimisme... au quotidien cet état d'esprit s'exprime par des petites pensées négatives que l'on peut apprendre à détecter.



Combien de fois vous êtes-vous dits, "ce n'est pas pour moi", "je n'y arriverai pas" ou pire encore !, "je ne le mérite pas", à propos d'un emploi, d'une invitation à une soirée.


Si le doute est une qualité estimable qui nous incite à réfléchir sur nous-mêmes, le doute de soi permanent en revanche est une véritable prison. Car alors il débouche sur des convictions délétères : on en vient à penser "je suis nul" à force de s'être trop souvent dit "je n'en suis pas capable".


"Je crois que cela a commencé au collège", raconte Sylvia, 35 ans, vendeuse dans le prêt-à-porter.

"Mes notes sont devenues moyennes et même mauvaises, alors que j'avais toujours été bonne élève en primaire. Je n'ai pas compris ce qui se passait. Et on ne m'a rien expliqué, ni aidée. Du coup, j'ai fini par me dire que les études, ce n'était pas pour moi. Je n'ai même pas essayé. Pourtant j'aurais rêvé d'être infirmière". Le trajet de Sylvia a été celui d'une personne pessimiste, de celles qui pensent aussi que tout est de leur faute quand survient un échec et qui attribuent les bonnes choses de leur vie à des coups de chance. Quand on est ainsi convaincu que la moindre erreur annonce des erreurs futures, le pessimisme prend une dimension autoréalisatrice. Il conduit vers des orientations qui apportent la preuve que l'on avait raison de ne pas croire en soi, et la boucle est bouclée.

Des blocages psychologiques liés à des croyances


Le pessimisme , au même titre qu'un optimisme exagéré, mène vers de mauvaises décisions pour la personne et altère son sentiment de bien-être ou de bonheur. Le piège c'est que trop souvent le pessimiste est convaincu d'être un réaliste. Lui qui doute de lui, ne doute pourtant pas de son mauvais jugement sur lui-même. Et c'est tout naturellement que nous pouvons tous laisser ainsi des pensées limitantes borner nos horizons. Pour Valérie Roumanoff, hypnothérapeute, ces blocages psychologiques se rapportent toujours plus ou moins à quatre croyances :

"Ce n'est pas possible"

"Je n'en suis pas capable"

"Je ne le mérite pas"

"C'est de ma faute" Au moment de se diriger vers des études, un métier, un emploi, de demander une augmentation... Mais aussi dans une sphère plus intime, quand il s'agit d'aller vers une personne qui nous attire, c'est une de ces pensées qui surgit et nous arrête. Elles sont généralement mises en place de façon inconsciente dans l'enfance (lire ci-dessous), ou en réaction à des déceptions ou des échecs au fil de la vie. Par la suite elle s'activent dans notre esprit de façon tout aussi inconsciente. "Je ne suis pas spécialement timide, mais je refusais régulièrement d'aller passer des soirées football avec les colocataires de mon meilleur ami", se rappelle Julien, étudiant. "Puis un jour, il m'a tellement tanné que c'est sorti "je ne suis pas assez bien pour eux !" J'ai été le premier surpris quand je l'ai dit. Et il s'est tellement marré que j'ai compris que je m'étais mis tout seul cette idée en tête". Pour Valérie Roumanoff, aussi inconscients que soient ces freins, ils peuvent être identifiés : "Il ne s'agit pas de tout remettre en question mais de détecter les choses qui nous entravent pour s'ouvrir de nouvelles perspectives". Pour faire tomber les murs que nous nous sommes fabriqués, pour "connaître les véritables raisons derrière nos actions, arrêter de se juger pour retrouver sa confiance et ainsi s'offrir d'autres choix de comportements".


Objectif confiance en soi pour se sentir plus libre.


Rassurer les enfants

Comment des tout-petits plein de confiance en eux, sûrs de leur avenir d'astronautes, peuvent-ils devenir des adultes totalement convaincus d'être "nuls" ? Certes, entre deux, il y a eu l'adolescence, un âge où l'on adopte des attitudes de prestance pour mieux masquer ses doutes et dévalorisation. Puis, forcément, il y a eu aussi les coups durs de la vie. Mais bien avant cela, le psychologue américain Martin Seligman a noté que les enfants avaient tendance à développer deux façons de raisonner qui les entraînent vers une faible estime de soi. D'abord une tendance à personnaliser les évènements, en négatif, en se voyant comme cause ou responsable de ce qui survient : "Ce truc nul est arrivé parce que JE suis nul". Puis vient la tendance à généraliser : "C'est arrivé une fois, donc cela recommencera." Pour éviter ces glissades dévalorisantes dans le regard que l'enfant porte sur lui-même, les parents doivent les contrer aussitôt : "Non, une mauvaise note en maths ne veut pas dire que tu es nul en maths, ni que tu le seras toujours". A l'appui de ce raisonnement, il faut proposer des explications concrètes de l'évènement à l'enfant : "Avais-tu bien compris en classe ? Bien appris la leçon ?" Rien de mieux que les faits pour chasser les généralités négatives ou l'invocation d'un mauvais destin. C'est vrai pour les petits... et pour les grands.


Source : Christine Baudry - Le Télégramme Valérie Roumanoff vient de publier "Les quatre croyances qui vous empêchent d'être libre" Editions Larousse


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